7 juin 2015

E05 : Aurillac - Murat

Cette étape était un peu mon défi, histoire de voir si je pouvais monter un "vrai col", même si j'ai choisi le côté réputé le plus facile. Et puis de toutes façons, je ne pouvais pas passer par le tunnel du Lioran que nous empruntions parfois avec les parents.


L'orage d'hier soir a bien fait tomber la température et nous avons passé une bonne nuit. Donc frais et dispos pour attaquer cette journée. Départ d'Aurillac à 8h30. Anne doit aller compléter le ravitaillement et s'inquiète pour retrouver son chemin dans la ville : elle s'en sortira en fait très bien !

Dès la sortie d'Aurillac, beaucoup de cyclistes : tous ces cols les attirent comme des aimants ! La route suit pour le moment le fond de la vallée de la Jordanne et monte peu. Je me fais quand même dépasser par des pressés... Petit à petit, la route rétrécit et la pente s'accentue par endroits. Mais rien de bien méchant. Je sais, pour avoir étudié le parcours, que les choses sérieuses ne commencent qu'à partir de Mandailles, point de départ usuel du chronométrage des ascensions. Petit arrêt à St Cirgues de Jordanne pour m'assurer que Anne est sortie de la ville, et nous nous fixons un premier rendez-vous à Mandailles.


Ravitaillement et départ pour la vraie montée qui commence dès la sortie du village. Et tout de suite dans le bain, avec une pente autour de 7%. La route est agréable, dans la forêt, et la vue sur les montagnes très belle. Ne pas trop regarder vers le haut pour ne pas se décourager... De toutes façons, on ne peut pas voir le sommet. Toujours beaucoup de cyclistes, en montée comme en descente. Mais aussi des voitures qui dans l'ensemble respectent les cyclistes. Je fais quelques pauses lorsque le cœur monte au-dessus de 150, et petit à petit je grignote les kilomètres qui sont peints sur le bord de la chaussée.

A environ 6kms du sommet, dans un lacet où est aménagé un parking, je trouve Anne en train de dessiner. Donc pause et fraises, histoire de se donner du courage. Il en faut un peu, car la pente est globalement plus forte, le plus souvent entre 7 et 8%. Peu à peu la forêt disparait, et la vue s'élargit sur la vallée et les sommets. Et laisse ainsi passer le soleil, qui ne cognera heureusement pas trop fort. Le plus énervant, ce sont les mouches, qui arrivent en nuage dès que je m'arrête et incitent donc à écourter les pauses.

Plus que 3kms, j'avance par sauts de puce, et je sais que les 2 derniers kilomètres sont plus cléments. Effectivement, au passage du col du Redondet, la route contourne l'extrémité de la crête qui descend du puy Mary et la pente repasse sous les 6%. Et maintenant je vois le sommet. J'arrive même à allonger le braquet d'un cran et j'arrive au sommet du Pas de Peyrol dans un nuage de moucherons. Pause récupération, changement de tenue pour la descente car l'air est plutôt frais et nous décidons de déjeuner un peu plus bas pour fuir les moucherons et trouver une place pour la voiture.

A partir de là, la route va descendre jusqu'à notre destination, à l'exception d'une petite montée bien casse-pattes à la sortie de Dienne. La fin du parcours se fait sur une belle route au revêtement bien lisse et je laisse filer la machine, d'autant que la circulation est quasi nulle. J'arrive à l'hôtel à 14h après une journée de 63kms et 3h48 sur le vélo. Et fier de l'avoir fait !

Les détails ici.