15 septembre 2013

E4 : Amboise - Orléans

Mac Mahon n'aurait pas dit mieux : "Que d'eau, que d'eau !". Et bien oui, aujourd'hui, impossible d'y échapper : il pleut, et ça ne fait pas semblant. Pourtant des groupes de cyclistes sont passés, alors courage ...

Le plus dur, c'est le premier kilomètre : ensuite on est mouillé de partout, alors il n'y a plus qu'à continuer, sans y penser (si on peut). J'ai modifié ma tenue avec des manches longues sous mon blouson de pluie : je transpire autant, mais je n'ai plus la sensation du froid sur la peau. C'est déjà ça.

Ceci dit, les jambes fonctionnent bien et mes points de passage défilent régulièrement : Mosnes, Chaumont sur Loire, Candé sur Beuvron, Blois ... Je suis complètement mouillé car l'eau s'insinue par mon col et mon cuissard étant trempé, il en fait profiter mon maillot. Idem pour les chaussures ... Mais le blouson faisant coupe-vent, je n'ai pas froid. 

Je profite de quelques abris-bus pour faire des pauses et vérifier mon itinéraire, car il n'est pas question de rater le rendez-vous avec Anne. Mon compteur m'indique que j'approche du point prévu, mais je n'ai pas vu le bourg attendu. Par prudence, je m'arrête à l'abri-bus suivant avec l'intention d'appeler ma voiture. Une voiture s'arrête derrière moi : c'est Anne, qui trouve que le timing est parfait.

Donc petite pause casse-croûte et séchage (relatif) avec le chauffage de la voiture. Il faut vider les chaussures ! Restauration rapide car je ne veux pas trop attendre avant de repartir. Les 10 premiers kilomètres sont durs : je n'ai pas encore réchauffé le jus intérieur. Et puis ça passe ...

Quelques kilomètres après, je traverse un village qui prouve que dans ce pays les gens ont de l'humour : il s'appelle ... Dry ! Il fallait y penser. Moi, je suis plutôt 'wet' ! Les tours de la centrale de Meung sur Loire se profilent à l'horizon : j'approche du but. Et la pluie semble se calmer.

Dans les faubourgs d'Orléans, il ne pleut quasiment plus. La piste cyclable me conduit vers le pont de l'Europe et son arche typique. Mais il était dit que la journée serait dure jusqu'au bout : nouvelle crevaison, par un gravillon genre dent de requin de 1cm de long ! Il faut réparer, tout est humide, mais j'y parviens sans trop de tracas.

J'arrive enfin chez ma soeur Brigitte à 14h15 (95 kms en 3h55), trempé mais heureux et impatient de la douche qui m'attend. Une fois réchauffé et séché, visite de l'exposition des photos du Wildlife Photographer : on rêve.